425 nouveaux casques bleus ivoiriens sont arrivés à Tombouctou, dans l’un des épicentres de la lutte contre les terroristes, alors que l’armée malienne n’a toujours pas accès
425 nouveaux casques bleus ivoiriens sont arrivés à Tombouctou, dans l’un des épicentres de la lutte contre les terroristes, alors que l’armée malienne n’a toujours pas accès à un tiers du territoire du Mali et que la junte militaire du Colonel Assimi Goita, continue de détenir 49 soldats ivoiriens, arrêtés à l’aéroport de Bamako, en qualité de NSE.
Le deuxième Bataillon Projetable des Forces Armées de Côte d’Ivoire (casques bleus ivoiriens) a achevé son déploiement à Tombouctou dans le cadre de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). Tombouctou est l’un des épicentres de la lutte contre les terroristes au Mali. Plusieurs autorités de Bamako s’y rendent, sous escorte onusienne, donc de certains casques bleus ivoiriens.
De fait, ces casques bleus ivoiriens ont quitté successivement la Côte d’Ivoire, entre le vendredi 19 et le dimanche 21 août 2022, à bord d’avions de la compagnie Ethiopian Airways. Ils se sont rendus au pays du Colonel Assimi Goita, en relève de leurs prédécesseurs du Bataillon Pilote Projetable qui aura totalisé entre 18 et 30 mois en terre malienne. C’est désormais un contingent au grand complet qui va commencer son mandat huit mois après l’arrivée de ses 225 précurseurs présents à Tombouctou depuis le 6 janvier 2022.
Au total, ce sont 650 casques bleus maliens qui sont désormais à Tombouctou. Ils sont plus d’un millier au Mali et sur d’autres théâtres d’opération. Cinq casques bleus ivoiriens ont déjà perdu leur vie au Mali. L’arrivée de ces 425 soldats intervient un peu plus d’un mois après l’arrestation, alors qu’ils venaient d’arriver à l’aéroport de Bamako, de 49 soldats ivoiriens, partis prendre la relève de 50 éléments nationaux de soutien (NSE) présentés par le gouvernement de transition, comme des mercenaires. Les autorités avaient pourtant laissé rentrer le 7e détachement, qu’ils étaient allés relever, le même jour, passant par le même aéroport et à bord du même véhicule.
Après plusieurs refus, la junte malienne avait fini par accepter que des officiels ivoiriens entrent en contact avec les soldats arrêtés et que Bamako veut libérer en échange, entre autres, du rapatriement de barons du pouvoir déchu de Ibrahim Boubacar Kéita (IBK, mort des mois après le coup d’Etat de Assimi Goita qui l’a évincé du pouvoir), exilés à Abidjan. Un chantage grotesque que de nombreux analystes dénoncent à Abidjan.
« Le Conseil national de sécurité a été informé qu’après plusieurs refus des autorités maliennes, le chargé d’affaires et l’attaché militaire de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Mali ont pu finalement rencontrer les 49 soldats. Ces derniers, comme de vaillants militaires, ont le moral au beau fixe et supportent avec courage leurs conditions de détention », a déclaré le CNS à l’issue de sa dernière réunion.
L’arrivée de nouveaux casques bleus ivoiriens au Mali, qui n’a pas fait l’objet de communication de la part des autorités maliennes, vient confondre davantage la junte qui a, de plus en plus de mal, à convaincre l’opinion internationale, sur la pertinence de la détention des soldats ivoiriens.