Le sommet de la Cedeao de ce dimanche 3 juillet 2022 est crucial pour la Guinée, qui est sous menace de sanctions sévères des chefs d’Etat de cette organisation
Le sommet de la Cedeao de ce dimanche 3 juillet 2022 est crucial pour la Guinée, qui est sous menace de sanctions sévères des chefs d’Etat de cette organisation. Alors que la transition militaire de Mamadi Doumbouya récusait le potentiel médiateur de la CEDEAO, celle-ci a dépêché plusieurs missions auprès des présidents de la sous-région.
A ce titre, Morissanda Kouyaté, le ministre guinéen des Affaires étrangères, était le week-end du 25 au 26 juin, à Abidjan, où il s’est entretenu avec plusieurs officiels. Il s’est, par la suite, rendu au Sénégal et au Ghana.
Objectif : montrer les efforts de la junte au pouvoir, de réussir une transition pacifique. « La junte guinéenne, dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, s'est jusqu'à présent formellement opposée à l'envoi de cet ancien parlementaire et diplomate ghanéen (Ibn Chambas) comme médiateur de l'organisation régionale », écrit Africa Intelligence.
L’argument brandi par le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya et récusé énergiquement par la plupart des chefs d’Etat de la CEDEAO est que « la Guinée ne faisait pas face à une situation de « crise ».
Une position que Conakry serait néanmoins sur le point d'infléchir ». En effet, le média estime que « l'acceptation d'un médiateur permettrait néanmoins à Doumbouya de donner des gages à l'opposition, qui milite depuis plusieurs mois pour sa nomination. Une situation qui pourrait également fluidifier les relations avec plusieurs partenaires internationaux ».